24 mars 2009
Déplaisir de lire
Ce ne sont que des mots. Battus. Abimés. Vides.
Malmenés par les vers qui deviennent bancals.
Des mots troués, rongés, s'essoufflant au final :
N'avouant que des creux pour défaillir livides.
Le texte devient champ, miné par l'à-propos,
Sans rythme ni liaison, sans rime ni raison,
Un texte agonisant se voulant oraison :
Bombardé, il vomit une langue en copeaux.
Où sont les corrections et la juste écriture ?
Déjà mis au rebut le simple dictionnaire ?
Morte conjugaison et défunte grammaire ?
Le poème devient une injuste torture.
Sonnent si faux les chants des pâles rimailleurs,
S'extasiant, éberlués, devant leur production.
Sans doute clament-ils : " Liberté d'expression ! "
Invitant le lecteur à lire donc ailleurs.
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