3 janvier 2007
Inhumain
De leurs bouches fendues jaillissaient des cris muets
Hurlements silencieux de visages blafards
L’aphone litanie leurs lèvres remuait
Vivants sacrifiés que cette horreur effare
A leurs tympans percés se jouaient en fanfare
Les rythmes de la vie que la mort conspuait
Dans leurs aveugles yeux la vérité sans fard
En nuage létal leur regard embuait
En filets s’écoulaient d’immondes larmes rouges
Charriant la douleur sans qu’alors nul ne bouge
Lentement ils fondaient sous ce soleil bizarre
Leurs chairs liquéfiées désignées au hasard
Abreuvèrent le sol de l’abomination
Voulue par des humains au nom de leur nation
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