5 décembre 2009
Je me souviens
Je me souviens des soirs rougis élégamment
La nuit se déchirait sous le sang des blessures
Et je n'aimais finalement que la morsure
Des dents blêmes du froid sur la peau des amants
Je jouais sur des mots psalmodiés par le corps
Attachée au poteau de phrases sibyllines
Que me dictait sa main pour qu'alors j'imagine
Être ce parchemin où s'écrirait mon sort
La lune apparaissait sous de blanches rondeurs
Illuminant l'instant d'une charnelle ivresse
Je me souviens du sceau grisant de la tendresse
Qui rayait de plaisir les carmines ardeurs
Le matin se levait jamais il n'était mien
Et s'effaçaient les maux gravés dans la brûlure
Où sombrait la raison avec désinvolture
Il fait si noir loin de ses yeux Je me souviens
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