11 août 2009
En attendant la nuit
La saison déposait ses foulards de soleil
Sur l'herbe jaunissante et chaque saule en pleurs
Caressait attendri par l'intense chaleur
Les bords abandonnés des canaux en sommeil
L'eau déjà s'enfuyait du lit qu'elle choyait
Ne laissant au regard que des rives meurtries
Et même le héron semblait garder son cri
Tel un vain souvenir où le froid festoyait
Aucun bruit ne filtrait sous la morne torpeur
Qui suspendait le jour aux vagues de l'ennui
Et le marais figé n'attendait que la nuit
Pour rompre cet étau de l'estivale ardeur
Bientôt un noir manteau couvrirait l'entrelacs
Et sonnerait l'éveil de ce monde insoumis
Bientôt sous la fraîcheur d'une lune endormie
A l'abri d'un bateau Tu me trouverais là
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