19 avril 2009
Sonnet charnel
Chaque doigt maintenant la plume de l'instant
Ajoute une césure aux rimes du plaisir :
Un délice de maux des deux mains à saisir,
Vers lequel, sans remord, la volonté se tend.
Loin d'être emprisonnés dans le carcan du temps,
Nous volons librement aux vers de nos désirs,
Refusant simplement de les laisser gésir
Dans la prose des jours où l'attente s'étend.
Je mens me direz-vous ? En êtes-vous certains ?
Ou par orgueil, jaloux, dans vos foyers éteints,
Restant bloqués aux pieds de vos amours factices ?
Gardez-vous de juger qui vous est étranger,
Vous fourvoyer alors étant un grand danger :
Je ne puis par les mots rendre à nos corps justice !
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