26 janvier 2008
Fatiguée
En éclat sur le sol git un fragment d'hiver
Les couleurs oubliées de nos parures d'air
Quand les éveils chantaient l'insouciance d'hier
Les matins embrumés ont vouté nos épaules
Dans la sombre moiteur de nos présentes geôles
Où de piètres labeurs sans cesse nous enrôlent
Acharnés tout le jour à mendier l'existence
A s'abreuver de vide et sans reconnaissance
Nous épuisons nos corps et nos coeurs sans jouissance
Les guenilles des soirs s'escriment à cacher
Nos formes décharnées et nos rêves gâchés
Par les ultimes pleurs à nos yeux arrachés
Ne restent sur nos joues que les sillons salis
Des gaietés enfuies S'effacent les folies
Dans la muette torpeur qui nous ensevelit
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