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Aux rimes de la vie
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18 avril 2007

Sans bruit

Je m’étais réveillée allongée près de toi

Dans la morne pâleur du matin embrumé

Le soleil sursoyait à éclairer les toits

Préférant se voiler d’une urbaine fumée

Je regardais tricher ton sommeil égoïste

Où des rêves moelleux abusaient tes pensées

Ces rêves enfuis qui m’avaient laissée triste

Je t’y avais perdu d’un éveil insensé

Seule je revenais de la course immobile

Et du chemin songeur où s’allongeait ton pas

Esseulée dans la nuit de cette chambre vide

Je contemplais l’ennui  froid comme le trépas

D’un geste j’aurais pu effacer ton château

Édifié sur nos draps ne laisser que poussière

Dans le champ dévasté de ton soyeux repos

Je t’ai laissé poser en silence tes pierres

Entre mes bras ouverts j’ai pris avec tendresse

Ton corps abandonné n’espérant rien hormis

Protéger ce palais qui quelquefois se dresse

Dans les esprits liés des amants endormis

cendres

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